Grâce au formidable site communautaire de Twiza, il est si simple de trouver des chantiers adéquates, à tous niveaux( envies, géographie… ) TWIZA
Direction donc pour le Lot, afin de rencontrer Cécile et Martin, dans leur projet de maison bioclimatique inspirée de la technique d’earthship.
Mais le premier jour, nous participons avec tous les habitants du village de Corn (Lot), à la mise au propre du cours d’eau qui parcourt leur cité. Une entraide qui fait du bien au moral.
Voir tout un village se mobiliser pour entretenir ce bien commun, donne du courage à la tâche qui n’est pas de tout repos. Mais qu’importe, chacun y va à son rythme et donne le meilleur de lui-même, poussé par la volonté de l’ensemble. A la fin, nous nous félicitons du travail accompli, ( même des anciens s’émeuvent de revoir ce cours d’eau comme ils l’ont connu dans leur jeunesse), et nous partons casser la croûte.
Une farandole de tartes, de cakes et de fromages en tous genres, nous permettent de nous connaitre un peu plus… le tout, rafraichi par un charmant petit verre de rosé, bien frais.
Demain, l’earthship nous attend:
Pour faire simple, une maison bioclimatique est construite selon certains critères qui permettent de maximiser les rendements et les apports des énergies de proximité (par exemple : une maison orientée plein sud, bénéficiera des apports du soleil en hiver).Une earthship s’inspire de ce concept mais le pousse à son maximum, pour permettre à cette dernière d’être autonome en ressources. Il y a également une grande partie, si ce n’est la totalité, qui est conçue avec le recyclage de différentes matières ou encore de détournements d’utilisation. Exemple : dans une earthship, le mur porteur, qui fait à la fois office de fondations et de gardien de la biomasse stocké, est en fait, en pneu… Ce concept permet, après avoir rempli de terre le dit pneu, d’obtenir un support à la fois stable, souple et peu coûteux. De plus, des milliards de pneus ornent nos décharges, et cela permet de pouvoir trouver un belle utilité au stockage de ce déchet.
Le rdv est pris, nous arrivons donc pour une petite semaine, sous un soleil brûlant .
Forcement, dans ce genre chantier, les affinités vont bon train, et il ne faut que quelques instants pour comprendre que nous sommes entourés de personnes qui ont la même vision du monde.
L’objectif de cette semaine est de continuer ce mur de pneus, dans un premier temps.
En gros , il y a un pneu, de la terre et une masse pour faire rentrer l’un dans l’autre! Ce travail est physique, surtout sous de forte chaleur. D’ailleurs les journées commencent à 7h et finissent à 13h. L’ambiance est plus que conviviale et on échange entre 2 coups de masses, nos points de vues et ce qui nous a amené à participer à ce genre de chantier. On découvre des personnes aux parcours différents, mais à la mentalité résolument humaine. Qu’importe leur origine, leur milieu, leur vie, toutes ces âmes ne rêvent que d’évoluer dans un monde où ils seront les artisans de leur liberté.
Le midi, nous nous retrouvons pour partager d’excellents repas, concoctés par ma douce fleur et Cécile. L’après midi est réservé à la détente, généralement près du cours d’eau qui coule un peu plus bas! ou encore chez nos amis belges, au bord de leur piscine aussi accueillante que leur belle hospitalité.
Évidemment je me sens comme un poisson dans l’eau. L’ambiance de chantier, plus conviviale que jamais offre à chacun l’envie donner son maximum, de dépasser ses limites.
Forcement pour moi, qui suis du métier, le travail n’est pas un obstacle, mais quand on est plutôt habitué à pousser la souris que la brouette de terre, ça pique un peu……
Qu’importe, les gens donnent bien plus qu’on attend d’eux et cela me touche.
On forme alors une équipe, pour mettre en place les puits canadiens ( le principe est simple: faire parcourir un tuyau à environ 1,50m sous la terre afin de tempérer l’air. La température de la terre à cette profondeur est en moyenne d’une quinzaine de degrés. En gros en hiver, l’air se réchauffe , en été, il se rafraîchit ). Heureusement le gros des tranchées a déjà était creusé à la mini-pelleteuse mais la terre du lot, milediou! Elle est coriace! Il y a beaucoup de caillasse à dégager et le soleil n’est pas plus clément… Il y a, en tout, 6 tuyaux de 6/7m, à poser. Les débuts sont un peu hésitants, mais au fur et à mesure nous optimisons la technique. Au sixième, nous sommes devenus une véritable entreprise de terrassement!
Nous finissons le dernier jour par le coffrage de ces fameux puits canadiens.
Le chantier pour nous, touche à sa fin et l’heure des adieux pointe le bout de son nez.
Nous nous enlaçons, échangeons nos contacts, et nous nous promettons de très prochainement nous revoir. Petit dernier tour chez Bruno, le voisin qui nous a bien gentiment accueillis sur son terrain et zou, nous revoilà sur les routes pour se rapprocher du prochain chantier.
De la sueur, de la chaleur, de la poussière mais tellement de bonheur!
quelle beau projet et qu’elle chantier audacieux !! un réel interet plutot que ces blocs de béton immonde qui ne fait qu’ accroitre la fortune de Lafarge tout en ruinant notre belle bleu !! je donnerais cher pour participer a ce genre de projet !! si vous passez en lorraine faites signe !! j’espère que ces démarches vont a l’avenir s’amplifier pour le bien être des génèrations futur .
Amicalement Franck