Voilà, notre découverte du Portugal touche à sa fin. On devait y passer 2 mois, nous avons poussé à 3.Tant de paysages, de gens, tant de rencontres magnifiques, que nous repartons le coeur rempli de bonheur, mais déchiré par la séparation. Car même si nous nous doutions que ce pays était fabuleux, on n’imaginait pas à quel point il pouvait nous correspondre. Car oui c’est là, c’est bien ici que nous avons envie de vivre, même si ce n’est qu’un bout de temps… Tant de projets, de possibilités qui hélas ne sont plus possibles dans notre belle France. On a découvert la liberté comme on avait pu nous la conter dans nos doux rêves. Ici c’est la vie qui compte. L’humain est au centre des choses. Ici c’est l’envie et le partage qui demeurent les plus grandes valeurs.
Nous voilà donc sur le retour. Après avoir fait une soirée d’adieu à toutes ces belles personnes, nous embarquons Markos, un italien, informaticien, qui a tout lâché pour découvrir l’Europe avec sa guitare.
Nous allons passer une soirée sur cette belle plage d’Odeceixe pour faire découvrir l’endroit à notre ami.
Régalade et soirée festives malgré les vagues de moustiques qui nous attaquent. Nous décidons le lendemain d’aller boire un petit coup pour se dire au revoir mais nous avons encore tellement de choses à nous dire que nous décidons de rester une nuit de plus dans ce magnifique village.
Le lendemain nous nous séparons avec la certitude que nous nous reverrons prochainement. Direction Odemira, pour aller voir un couple (Jim et Christelle) que nous avons rencontré, quelques jours avant. Eux, ils ont créé une association qui a pour but de replanter des arbres locaux, en harmonie avec l’environnement. Mais avant tout, ravitaillement! Et là, nous tombons sur Paulo, un portugais que nous avions rencontré au Cabeço.
Il nous invite chez lui pour le repas de midi. Sans le savoir nous sommes remontés à la source…C’est finalement grâce à Paulo qu’une bonne partie des français, rencontrés ici, se sont installés dans le coin. Paulo, c’est le portugais atypique, marrant, plein de poésie et amoureux fou de l’humain, du végétal et de l’animal.
Nous arrivons donc dans son petit havre de paix. Une jolie maison restaurée par la main de Paulo, lui, qui a parcouru le monde et est revenu vers ses origines.
Et oui…le destin…charpentier aussi, issu des compagnons, qui a habité à Pau… Tant de choses en commun…
Puis, nous rencontrons Maria, sa petite femme adorable, qui revient tout juste de sa journée Pao (pain). Ici tout se fait, le pain, les légumes, tout ce que nous consommons est issu de leurs jardins, ou du voisinage.
Mais ils ont un secret. Tout est fait avec cet ingrédient magique qui donne à tout cette saveur fabuleuse et enivrante. L’amour réside dans tous leurs gestes. Ils le mettent dans chaque instant, car ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait.
En contre-partie de tout ce bonheur offert, je décide de les aider dans l’étanchéité du tank (réserve d’eau qui servira pour le jardin), pendant que Flor aide à la préparation du repas et s’occupe du feux.
Il nous parle du Portugal, de la façon de vivre de ses habitants, leur culture, leurs aspirations. Il nous conte la révolution de 74, où il n’avait que 16 ans à l’époque, comment cette révolution s’est faite dans la souplesse. 50 ans de dictature, une révolution avec pas plus de 2 morts… les œillets dans les fusils…..
Si nous nous étions écoutés, nous serions restés un bout de temps, dans cette ambiance magique, mais la route nous appelle.
Chose promise nous reviendrons. On s’enlace, la larme à l’œil, heureux d’avoir fini ce beau voyage avec tellement d’intensité émotionnelle. Une forme d’apothéose de notre découverte.
Direction quelques kilomètres au nord pour passer voir Jim et Christelle, rencontrés quelques jours auparavant.
Avec eux, une chose se passe entre nous, sans que nous puissions prendre le temps d’en profiter. Mais nous reviendrons, car pour eux, le même phénomène s’est passé. Ils sont tombés amoureux du coin, de la façon de vivre, et se sont installés pour pouvoir construire une chose qui leur ressemble.
Nous passons boire vite fait une petit infusion d’hibiscus afin qu’ils nous présentent leur chantier actuel, proche de Tamera.
Une dernière accolade et nous prenons la route pour de bon, direction la France. Mais avant tout, nous passons une dernière nuit près d’un lac.
La France nous attend, en feu et en larmes, mais nous devons continuer notre route, pour pouvoir retrouver ce pays qui a planté son drapeau dans notre cœur.
Portugal, nous sommes tombés amoureux, de tes courbes, de ton air, de tes gens.
A bientôt, mon ami…
Supe….rrrrrr votre voyage !!!!!
Jackouille
Nesperaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!